Friday, December 30, 2016

Joyeux Noël


Le filme raconte l’histoire d’un cessez-le-feu pendant le Noël de 1914, le premier Noël de la grande guerre. Même si les évènements exactes représentés dans le filme ne sont pas passés, des moments semblables ont eu lieu pendant ce Noël. Ces cessez-le-feu étaient non-officiels et sont passés notamment entre les soldats allemands et alliés dans les tranchées, particulièrement le long du Front d’Ouest. On appelle cette paix temporaire « La trêve de Noël ». Les conditions des tranchées étaient épouvantables, même dans ces premiers mois de la guerre et les soldats des deux côtés étaient fatigués. Alors le 24 décembre, les allemands ont mis des sapins le long de leurs tranchées et on commençait à entendre des chants de Noël des deux côtés. Dans quelques endroits sur le front, les ennemis se sont mis à parler et quelques uns sont sortis de leurs tranchées pour rejoindre l’autre côté dans le no mans land. Des autres ont pris l’opportunité pour récupérer leurs morts du no mans land pendant qu’ils ne risquaient pas d’être tirer dessus.

            J’ai vraiment bien aimé ce filme. Je pense que le début était très important. Les enfants récitant ces poèmes de guerre—remplis de propagande et déshumanisant l’ennemi—sont une bonne introduction à la situation de la guerre et les préjugées et les motivations de chaque côté. De plus, face à cette haine, l’accord des soldats est tellement plus poignant. J’étais aussi contente de voir au moins une femme dans un premier rôle dans un filme de guerre. Evidemment, Anna est nécessaire comme le catalyseur de toute l’action, mais je pense qu’elle représente aussi la perspective des femmes des soldats. Je ne sais pas comment le scénariste aurait pu l’inclure, mais ça aurait était bien de voir aussi la femme du lieutenant français. Je pense que c’était aussi important qu’on ne pouvait jamais oublier la réalité de la guerre. Les deux frères écossais sont instrumentaux à cause de ça. La tragédie, le pessimisme et l’acte impitoyable du frère survivant faisaient office de faire-valoir auprès de la coopération, la compassion et l’optimisme de la trêve des soldats. Enfin, je sais que la religion a joué un grand rôle dans tout ça et j’aimais le personnage du prêtre, mais pour mois, sa présence est un peu trop lourde.

            La musique est vraiment centrale à ce filme. C’est la musique—les chants de Noël du ténor et la cornemuse du prêtre—qui rend la trêve possible ; c’est le catalyseur de leur coopération. La musique unit et égalise les soldats : l’hymne que chante Anna pendant la messe touche chaque soldat qui l’entend, qu’il soit allié ou allemand. Ils font tous la même expérience. La musique devient presque l’incarnation de la trêve : le symbole de l’amitié entre ces ennemis. Et puis cette trêve est symboliquement rompue quand le prince héritier d’Allemagne écrase l’harmonica de son soldat sous son pied. Et enfin, la musique sert à une dernière rébellion, quand les soldats envoyés à Tannenberg commencent à chantonner la chanson que leurs amis écossais leurs a apprise. C’est une récupération de leur trêve brève et un témoignage des amitiés qui se sont formés ce Noël.

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