Le filme raconte l’histoire d’un cessez-le-feu
pendant le Noël de 1914, le premier Noël de la grande guerre. Même si les
évènements exactes représentés dans le filme ne sont pas passés, des moments
semblables ont eu lieu pendant ce Noël. Ces cessez-le-feu étaient non-officiels
et sont passés notamment entre les soldats allemands et alliés dans les
tranchées, particulièrement le long du Front d’Ouest. On appelle cette paix
temporaire « La trêve de Noël ». Les conditions des tranchées étaient
épouvantables, même dans ces premiers mois de la guerre et les soldats des deux
côtés étaient fatigués. Alors le 24 décembre, les allemands ont mis des sapins
le long de leurs tranchées et on commençait à entendre des chants de Noël des deux
côtés. Dans quelques endroits sur le front, les ennemis se sont mis à parler et
quelques uns sont sortis de leurs tranchées pour rejoindre l’autre côté dans le no mans land. Des autres ont pris
l’opportunité pour récupérer leurs morts du no
mans land pendant qu’ils ne risquaient pas d’être tirer dessus.
J’ai vraiment bien aimé ce
filme. Je pense que le début était très important. Les enfants récitant ces
poèmes de guerre—remplis de propagande et déshumanisant l’ennemi—sont une bonne
introduction à la situation de la guerre et les préjugées et les motivations de
chaque côté. De plus, face à cette haine, l’accord des soldats est tellement
plus poignant. J’étais aussi contente de voir au moins une femme dans un
premier rôle dans un filme de guerre. Evidemment, Anna est nécessaire comme le
catalyseur de toute l’action, mais je pense qu’elle représente aussi la
perspective des femmes des soldats. Je ne sais pas comment le scénariste aurait
pu l’inclure, mais ça aurait était bien de voir aussi la femme du lieutenant
français. Je pense que c’était aussi important qu’on ne pouvait jamais oublier
la réalité de la guerre. Les deux frères écossais sont instrumentaux à cause de
ça. La tragédie, le pessimisme et l’acte impitoyable du frère survivant
faisaient office de faire-valoir auprès de la coopération, la compassion et
l’optimisme de la trêve des soldats. Enfin, je sais que la religion a joué un
grand rôle dans tout ça et j’aimais le personnage du prêtre, mais pour mois, sa
présence est un peu trop lourde.
La musique est vraiment
centrale à ce filme. C’est la musique—les chants de Noël du ténor et la
cornemuse du prêtre—qui rend la trêve possible ; c’est le catalyseur de
leur coopération. La musique unit et égalise les soldats : l’hymne que
chante Anna pendant la messe touche chaque soldat qui l’entend, qu’il soit
allié ou allemand. Ils font tous la même expérience. La musique devient presque
l’incarnation de la trêve : le symbole de l’amitié entre ces ennemis. Et
puis cette trêve est symboliquement rompue quand le prince héritier d’Allemagne
écrase l’harmonica de son soldat sous son pied. Et enfin, la musique sert à une
dernière rébellion, quand les soldats envoyés à Tannenberg commencent à
chantonner la chanson que leurs amis écossais leurs a apprise. C’est une
récupération de leur trêve brève et un témoignage des amitiés qui se sont
formés ce Noël.
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